Le seul résultat qui pourrait mettre un peu du baume au cœur des Sfaxiens, dont le passage à vide est devenu long et inquiétant, est la victoire.
La Presse — Face à une équipe angolaise éliminée elle aussi des quarts de finale de la Coupe de la CAF, le CSS ne devra pas, en principe, rater l’occasion de mettre fin à cinq défaites consécutives en cette compétition africaine et d’engranger les trois points même inutiles pour un parcours qui s’est arrêté à cette phase de groupes. Sur le papier, la mission est donc des plus faciles pour Lassâad Dridi et ses protégés. Sur le terrain, ça va être, à coup sûr, un match ouvert du côté des visiteurs qui vont beaucoup miser sur leur bon potentiel offensif pour chercher eux aussi une victoire pour l’honneur. Au match aller, ils ont réussi à marquer trois buts, ce qui montre bien qu’ils ont de très bonnes individualités et des atouts non négligeables en attaque. C’est leur point fort.
Mais ils ont aussi un grand point faible: leur fébrilité et leur naïveté au niveau de leur compartiment défensif. Lassâad Dridi doit donc mettre un plan de jeu en fonction des faiblesses de son adversaire et ne pas choisir un dispositif plus équilibré qu’il ne faut pour penser, avant tout, à neutraliser leur point fort qu’est cette ligne qui ne manquera pas d’être assez percutante et efficace dans la surface sfaxienne.
Une attaque à deux têtes
Comme la meilleure défense est l’attaque, Lassâad Dridi alignera un onze à vocation offensive avec moins de défenseurs et de demis défensifs et plus d’attaquants à la pointe du combat. Pour obtenir cette efficacité devant les buts, il lui faudra plus qu’une pointe isolée dans les 16m50 des Angolais, voire deux fers de lance de métier présents sur tous les ballons balancés dans les intervalles ou provenant de centres qui devront être multipliés par les deux joueurs de couloir.
Quelle est la bonne formule de deux fers de lance pour retrouver cette efficacité devant les buts? Hazem Haj Hassen- Amor Ben Ali ? Ou Hazem Haj Hassen- Amen Allah Habboubi ? Il faut dire que les trois attaquants se valent par leur gabarit, leur présence physique dans les duels aériens et leur jeu de tête. Ce qui fait la différence entre eux, c’est ce flair du but présent à des degrés divers chez ces trois attaquants de pointe. Un critère important sur la base duquel Lassâad Dridi tranchera pour le choix des deux têtes d’une attaque qui devra donner le ton à une partie que les Sfaxiens devront gagner à tout prix pour ne pas s’enliser dans un cycle de très mauvais résultats et pour espérer ouvrir une nouvelle page dans la perspective d’entamer un parcours plus brillant en championnat.